De passage à Paris il y a quelques semaines, j’avais envie de revoir notre ancien appartement, où mon fils est né, et notre ancienne maison, où ma fille est née.

En les revoyant, j’ai eu l’impression de faire un saut dans le passé, dans les souvenirs de ma vie, tout en étant conscient que je suis bien dans le présent.

J’ai souvent rêvé de notre dernière maison en France. J’étais curieux de savoir ce que les nouveaux propriétaires avaient fait de ce lieu où nous avons vécu les neuf dernières années avant de partir au Canada. Mon esprit essayait d’imaginer une version différente à chaque fois.

Maintenant que je suis debout devant cette maison, un sentiment étrange m’envahit.

Je ne savais plus si c’était un rêve ou une réalité. J’avais l’étrange impression d’être un fantôme retournant visiter un lieu spécial, surveillant de loin les nouveaux occupants sans avoir le droit de prendre contact avec eux. Il ne faut pas perturber le cours de l’histoire.

Un relais infini. On ne fait que passer le témoin à d’autres.

La vie est comme une course de relais sans fin. On a le bâton en main pendant un certain temps du parcours et un beau jour, comme on l’a reçu, on se doit de le passer à d’autres. Chaque bâton est le témoin de notre passage, et la vie continue.

Debout là, juste curieux de voir ce lieu qui a marqué une période de ma vie, je n’avais ni regret ni mélancolie. Peut-être juste une petite satisfaction de savoir que ce lieu existe encore et que d’autres y trouvent leur bonheur.

Je n’avais pas l’envie d’y revenir non plus. Le témoin est passé de main. Je suis responsable d’un autre bâton aujourd’hui et j’effectue un autre parcours.

Le temps passe. On ne fait que passer, par là.

On n’a pas souvent l’occasion de revenir sur nos pas ou de retourner dans une histoire déjà écrite. Un retour dans un temps qu’on ne peut plus changer. Nous avons tous un rôle à jouer à un moment donné. Ensuite, il faut savoir lâcher prise et passer la main.

Toute cette terre n’est qu’un prêt. Un héritage qu’on passe d’une génération à une autre sans savoir où tout cela va nous mener.

Beaucoup passent leur temps à posséder et à déposséder les autres, des guerres sans fin au nom de l’appartenance et de la possession, sachant qu’en réalité, rien ne nous appartient et tout est un prêt. Nous partirons tous un jour et tout restera ici.

La vie elle-même nous a été prêtée et nous la rendrons avec notre mort.

On ne fait que passer

                Passer par là

                               Passer le témoin

                                               Passer au suivant.

Et la vie continue.

Habib ABI KHALIL – Conseiller – Coach – Entrepreneur. Je travaille avec l’humain, pour développer les entreprises de demain.

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