Mon dernier article de l’année 2024 est un clin d’œil à mon propre papa, Charles.

En tant qu’enfant, même âgé de 47 ans comme moi, nous avons tendance à croire que nous en savons plus que nos parents. Au point qu’un jour, on se demande s’ils nous sont encore utiles ou s’ils ont encore quelque chose à nous apprendre. Ils semblent être des « has been », trop décalés par rapport à notre réalité, notre monde et notre façon de faire.

Pourtant…

En réalité, on ne sait pas grand-chose de nos parents, surtout de leur vie avant notre naissance. On ne sait que ce qu’ils veulent bien nous raconter, et ce que nous savons se limite à ce qu’ils ont eu l’occasion de partager, ce que nous avons découvert par hasard et certains moments que nous avons vécus ensemble.

Pourtant…

Il est très rare que je demande conseil à mon papa. J’ai vite été indépendant dans la vie, habitué à me débrouiller seul. Je ne ressentais pas le besoin.

En quoi pourrait-il vraiment m’aider ? J’ai quitté la maison à 20 ans, non pas pour une ville voisine, mais pour un autre pays !

Je n’ai pas eu l’occasion de construire une vraie relation avec mon papa. Nos échanges n’étaient pas profonds. Pourquoi ? Parce qu’il ne comprend pas ce que je vis, ni ce que je fais, et je n’ai pas la patience de lui apprendre ou de lui expliquer.

Pourtant…

La veille de Noël, les températures glaciales ont eu raison de la batterie de ma voiture. Un dépanneur a réussi à la booster, mais le lendemain, jour de Noël, c’est le frein à main qui s’est bloqué : ma roue arrière droite était figée et une forte odeur de brûlé se faisait sentir en roulant.

Mon garagiste étant fermé pour deux semaines, je devais prendre mon mal en patience. Mais je me connais : quand une idée me trotte dans la tête, elle ne me lâche plus. Il fallait que je trouve une solution.

Entre-temps, j’appelle mon papa au Liban pour lui souhaiter de joyeuses fêtes et passer un moment avec lui. Il prend de mes nouvelles, et je lui raconte mes péripéties.

« Ce n’est rien, mon fils. »

« Qu’est-ce qu’il en sait, lui ? » me dis-je à moi-même.

« J’ai souvent eu ce problème avec ma voiture. Je te conseille de faire ça : démarre ta voiture, roule en arrière et freine d’un coup sec. Tu vas voir, ça va se débloquer. »

« C’est quoi cette solution, sérieux ? » me dis-je encore à moi-même.

Deux jours plus tard, je décide de me rendre à un des rares garages ouverts pendant les fêtes, non loin de chez moi. Je démarre ma voiture, et une petite voix en moi me souffle de tester le conseil de mon papa.

Pourquoi pas, après tout.

Je démarre, je recule et je freine fort. Tac ! J’entends un bruit sec.

Ça a marché ! Mes freins se sont débloqués !

Mon papa avait raison.

Mon déclic de conscience en cette fin d’année 2024, c’est qu’un papa est plein de surprises, même à 75 ans. Mais pour le savoir, il faut s’intéresser, partager et prendre le temps d’écouter.

Merci, papa.

Je ne sais pas si tu liras ceci un jour, mais sache que je suis désolé. Désolé de ne pas avoir cru en toi.

Mes larmes coulent en écrivant ces dernières lignes, mais je suis heureux et fier d’avoir pu vivre ce moment avec toi et d’avoir eu ce déclic de conscience en cette fin d’année.

Papa un jour, papa toujours !

Habib ABI KHALIL – Conseiller – Coach – Entrepreneur. Je travaille avec l’humain, pour développer les entreprises de demain.

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Catégories : EmotionsEnfance

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