Je suis né au Liban le 6 octobre 1977 en plein guerre civile.

J’ai changé plus de 30 fois de maisons pour fuir les zones de guerre et j’ai même dormi dans un couvent.

J’ai joué au foot sur l’autoroute, fermée à la circulation à cause des bombardements.

Mon jeu favori était de collecter des éclats d’obus. J’ai rempli presque une chambre entière.

J’ai été la cible d’un sniper devant chez moi et pour le fuir, je me suis caché sous une voiture (l’avantage d’être un enfant et de petite taille)

Je faisais des kilomètres à pied pour aller chercher de l’eau potable et des médicaments pour ma mère malade.

Quand notre région était coupée du reste du monde, ceux sont des amis musulmans nous ravitaillaient en nourriture régulièrement

Les religions ? Je ne connaissais qu’un Dieu.

Je priais dans une église sans savoir à quelle confession elle appartenait.

J’entendais parler de la mort presque tous les jours, c’était devenu mon quotidien.

J’ai pris l’avion pour la première fois à 17 ans.

J’ai quitté le Liban et ma famille avec un seul sac sur le dos pour venir m’installer en France.

La première fois que j’ai entendu la sirène des pompiers retentir le premier mercredi du mois, j’ai cru qu’un avion nous attaquait.

Toutes les nuits je faisais le même rêve ou plutôt le même cauchemar : je courrais pour fuir des inconnus qui voulaient m’attraper et m’emprisonner.

J’ai mis des années avant de rentrer au Liban avec un esprit tranquille.

La France m’a accepté parmi les siens et je suis devenu citoyen Français.

J’ai étudié, j’ai travaillé, j’ai rencontré la femme de ma vie.

J’ai fondé une famille, j’ai créé des entreprises, j’ai développé mon réseau professionnel, j’ai voyagé un peu partout.

En 2015, je suis venu m’installer au Canada

J’ai quitté la France avec une famille et un conteneur (j’ai vendu mon sac à dos)

Une nouvelle vie commence pour nous et pour nos enfants. Un nouveau pays d’accueil qui nous ouvre ses portes. Et je suis heureux de cette décision.

Est-ce que j’ai passé une enfance difficile ?

Pour certains oui, mais pour moi, c’était une tranche de ma vie. C’était normal. J’étais inconscient du danger dans lequel je vivais mais je vivais quand même. C’était le mode de vie de tout un peuple.

Pourquoi je vous raconte tout ça ?

Parce que c’est mon histoire et j’en suis fier. Chacun d’entre nous a la sienne et elle vaut la peine d’être racontée et partagée.

Pour véhiculer des ondes positives autour de moi, autour de nous, malgré des périodes difficiles.

Pour tout simplement vous dire que la vie vaut la peine d’être vécue. Je m’en suis quand même bien sorti, non ?

Que la guerre que j’ai vécu, oui, c’est moche. Elle vous marque tous, à vie, peu importe votre couleur de peau, votre religion. Peu importe si vous vous battez pour un Dieu ou des valeurs, vous êtes à la fin tous dans le même bateau. Vous avez de la peine, vous perdez un être cher, vous vivez avec ces souvenirs, votre âme est marquée à jamais et vous gardez des séquelles.

La violence est un cercle vicieux et contagieux. Exactement comme le fou rire. Mon choix est fait. « Souris à la vie et la vie te sourira »

Aimons-nous les uns les autres malgré nos divergences.

Regardons-nous comme des êtres humains en premier, avec nos valeurs, nos peines, nos joies, nos richesses, nos différences.

Commençons par travailler sur nous-même et notre environnement changera par lui-même.

Notre travail n’est pas uniquement pour aujourd’hui mais pour les années à venir. C’est dans les moments difficiles que nous devons véhiculer les messages d’amour. Je me suis donné ce devoir.

Gardez une chose en tête les amis. L’être humain est bon. On naît bon. C’est notre environnement qui nous sculpte avec le temps et fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui.

Au travail maintenant ! Faites circuler les messages d’amour et croyez en vous-même.

Habib ABI KHALIL – Conseiller – Coach – Entrepreneur. Je travaille avec l’humain, pour développer les entreprises de demain.

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